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Nicolas Guillaume |
Associé
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Patricia Pombo |
Directrice
Grant Thornton
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« En progrès mais doit poursuivre ses efforts… »
Grant Thornton publie son 3ème baromètre dédié à la maturité des dispositifs anticorruption
La publication de notre 3ème baromètre sur les dispositifs anticorruption met en avant les évolutions constatées au cours de ces trois dernières années au sein des entreprises mais également les efforts qu’il reste à accomplir pour ces dernières afin d’avoir un dispositif totalement conforme, opérationnel et efficace.
Après trois ans, 90 % des entreprises de notre panel n’ont pas encore un dispositif satisfaisant pleinement aux 8 piliers de la loi Sapin II. C’est certes en progrès par rapport à notre dernière édition dans laquelle seules 6 % des entreprises se déclaraient conformes, mais c’est encore loin de la cible !
Ainsi, sur quels éléments les entreprises doivent elles travailler ?
Dans un premier, il convient de finaliser les travaux de conception portant sur les chantiers « évaluation des tiers » et « contrôles comptables ». En effet, seulement 19 % des entités se déclarent conformes sur le volet évaluation des tiers et 46 % sur le volet contrôles comptables. Cela s’explique notamment par le fait qu’ils sont les chantiers les plus complexes à mettre en œuvre en raison notamment de leur impact opérationnel important. Une autre raison réside dans le fait que les entreprises ne sont pas encore toutes matures pour appréhender la finalité et la stratégie à mettre en œuvre pour satisfaire aux exigences en cohérence avec leur niveau d’exposition au risque de corruption.
De plus, uniquement 44 % de notre panel déclare avoir mis en place un dispositif de suivi. Si cela peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit du dernier pilier à mettre en œuvre, il nous semble toutefois désormais primordial de se concentrer sur l’efficacité opérationnelle du dispositif, en travaillant à un déploiement effectif tout en mettant en place un monitoring efficient pour le démontrer.
Enfin, le dispositif de prévention et de lutte contre la corruption n’est pas un dispositif figé et comme tout système de management il se doit d’être piloté, actualisé en fonction de la situation de l’entreprise, de son environnement et de ses parties prenantes et faire l’objet d’une amélioration continue. Ainsi, il s’agira d’actualiser des travaux tels que la cartographie des risques, les formations qui doivent être renouvelées ou encore les évaluations de tiers, en fonction des niveaux de risques identifiés.
En conclusion, les entreprises ont poursuivi leur effort avec un taux de conformité moyen de 79 % contre 57 % lors de notre dernier baromètre. Mais il reste encore des efforts significatifs à réaliser pour satisfaire pleinement aux exigences réglementaires, dépasser la simple conformité administrative et en faire un dispositif efficient et ce, alors même que le régulateur est déjà sur le renouvellement de ses recommandations.
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