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Points de vue
 
 
 
 

Ludivine Mallet

Directrice
Grant Thornton
 
 

Les publications financières périodiques 2020 :
symptômes de la navigation à vue ?


L’avenir est-il toujours écrit dans les chiffres ?

Les publications périodiques alimentent les investisseurs d’informations sur les performances des sociétés et leurs perspectives ; l’arrêté semestriel, la boussole, est le point de passage attendu et incontournable. Compte tenu du contexte sanitaire et économique, le rendez-vous est d’autant plus crucial.
Parmi les attentes des investisseurs : de l’information sur la position de liquidité, les équilibres financiers mais aussi les perspectives. La communication dans l’urgence des 6 premiers mois de 2020 devait laisser place à une communication centrée sur l’avenir et les orientations futures : un exercice certainement plus exigeant qu’à l’habitude en cette période d’incertitudes, qui semblent agir sur ces indicateurs comme un agent obsolescent.
Mais, est-ce vraiment le cas ?

Les émetteurs face au défi de la nécessaire agilité

Force est de constater que malgré les difficultés posées par le contexte sanitaire, les émetteurs ont affiché leur volonté de mettre en œuvre une démarche pédagogique. Comme le montre notre étude « arrêté semestriel et crise sanitaire-quels impacts sur la communication financière des émetteurs », avec 10 pages en moyenne sur notre échantillon, les communiqués de presse ont largement décrit les impacts sur leur performance.

Quant aux perspectives, l’AMF a notamment noté une évolution positive puisque les publications semestrielles ont été l’occasion pour certains émetteurs de redonner des objectifs financiers au marché.
Pour autant, la prudence a été de mise avec par exemple des informations prospectives ne dépassant pas un horizon de 6 mois et des indicateurs de performance modifiés parfois sans plus de commentaire. Si la plupart des émetteurs ont fait mention de leur position de trésorerie au semestre, ils n’ont été que très peu nombreux à mettre en perspective leurs besoins futurs.

Volonté prudente ou véritable difficulté à projeter l’avenir ?

La première vague est passée, mais l’incertitude posée par l’évolution du contexte sanitaire, économique et des décisions politiques… semble inciter certains émetteurs à la prudence.
Pour faire leurs projections, les analystes et investisseurs ont besoin de positionner les éléments financiers et de suivre les perspectives dans le temps.

En substance, il faut de la clarté et de la permanence.
La communication financière doit surtout répondre aux enjeux de la transparence : les informations dispensées doivent être celles nécessaires à la décision d’investissement.
Nous le disions au mois de juillet : il n’y aura de retour à la confiance que si la stratégie, le rôle, la vision de l’entreprise sont, sur un temps long, honnêtes, partagés et communiqués.

Ajoutons qu’il n’y aura pas de retour à la confiance sans engagement de l’émetteur sur sa vision. L’exercice méritera d’être encore poursuivi.

Ces chiffres et informations agissent comme un miroir de l’entreprise. Incarnations de leur raison d‘être, ils mettent un coup de projecteur sur leurs choix (ou non choix), leur agilité et leur intelligence situationnelle ; des traits différenciants que chaque investisseur viendra apprécier.

 
 
 
 
 

 
 
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