Plastic Odyssey : une expédition autour du monde pour réduire la pollution plastique

Une mission de 3 ans pour faire naître des initiatives locales de recyclage et renforcer les moyens d'actions des citoyens dans les pays pauvres, les plus durement touchés par la pollution.

Depuis l’invention du plastique, 6,3 milliards de tonnes de déchets ont été produites, 9 % uniquement sont recyclés. Le surplus se retrouve dans les décharges à ciel ouvert, les fleuves, in fine dans l’océan. Seulement 1 % des déchets plastiques sont visibles et flottent à la surface, quand le reste coule ou se dégrade en microparticules, impossibles à repêcher.



L’idée du projet Plastic Odyssey émerge lors d’une escale à Dakar en 2016, lorsque Simon Bernard, alors jeune Officier de Marine Marchande, découvre avec effroi toute l’ampleur de la pollution plastique. Il décide de s’y attaquer en développant des solutions de recyclage simples, économiquement viables et en lançant une expédition visant à développer la prise de conscience et agir rapidement. De retour de son séjour d’étude en Afrique, Simon présente son plan à son camarade de promotion, Alexandre Dechelotte, rejoint rapidement par Bob Vrignaud, ingénieur ICAM. Ensemble, ils fondent Plastic Odyssey en mars 2017.
Leur devise : " Clean-up the past and build the future! ".

Ils acquièrent un navire emblématique de 40 mètres, le MV Plastic Odyssey. Actuellement en chantier à Dunkerque jusqu'à la fin du mois d'octobre, il rejoindra Marseille en fin d'année 2020 pour être présenté au Congrès Mondial de la Nature de l'IUCN.

A bord de cette Calypso, ils conçoivent un vrai laboratoire R&D où l'équipe développe des technologies en open-source et à bas coût, consistant à revaloriser les plastiques en ressources : matériaux de construction (briques), nouveaux objets, énergie (carburants) et le cas échéant, traiter les déchets déjà produits sur terre avant qu’ils ne finissent en mer.



En outre, les machines de recyclage embarquées seront accessibles au plus grand nombre et auront pour objectif d'être déployées à terre pour valoriser ces déchets et créer de l'emploi localement. À long terme, Plastic Odyssey ambitionne de construire un véritable réseau mondial réunissant une communauté de scientifiques, d’ingénieurs, d’entrepreneurs désireux de partager leur savoir et d’apporter leur contribution à l’assainissement des océans.
Ce porte-étendard de la protection de l’océan accueillera également des personnalités, des décideurs politiques et des investisseurs dans le but de les fédérer pour faire bouger les lignes en profondeur.

Pour lutter efficacement contre la pollution plastique, il est urgent de mener deux actions de front. D'abord, il faut s’atteler à nettoyer les erreurs du passé : recycler 1 déchet plastique sur 2 dans 20 pays permettrait de réduire la pollution plastique de l’océan de moitié.

Ensuite, nous devons imaginer et construire le monde d’après. Pour garantir un avenir durable, des alternatives doivent être développées pour remplacer et repenser l’usage du plastique. La durée de vie des objets ne pouvant pas être remplacés doit être allongée, et la quantité de plastique jeté dans la nature réduite à zéro. C’est le chemin qu’a choisi Plastic Odyssey en dédiant toute la partie avant de son navire aux tests et à l'exposition des solutions de réduction.

Le projet bénéficie déjà d’une très forte couverture médiatique en France et à l’international, il est suivi avec un grand intérêt par l’UNESCO, UNEP, l’Elysée ou encore les ministères français des Affaires Étrangères et de l’Écologie.

La première mission en Méditerranée est prévue en septembre 2020 et durera jusqu’en mai 2021 ayant pour escales : la Tunisie, le Liban et l'Égypte.



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