Bien fol est, celui qui aujourd’hui, pourrait faire des prédictions à 6 mois. Car 6 mois en arrière, les JT de 20h voyaient se succéder spécialistes et oracles nous disant que tout irait bien Madame la Marquise, « On déplore un tout petit rien : un incident, une bêtise… ». Comme dans la chanson (qu’il faut réécouter juste pour le plaisir), plus les semaines avançaient, plus les nouvelles étaient dignes d’un cauchemar.

Le monde se réveille, après ce mauvais rêve, les tempes humides et la gorge sèche. On a dé-con-fi-né !
Heureusement. Car la déconfiture, du point de vue des entreprises, a duré suffisamment longtemps pour les mettre en danger. Malgré les aides généreuses et providentielles de l’Etat et tous les processus qui ont été mis en place.

Pourvu qu’on ne reconfine pas.

Pourvu que comme après 1957 et 1969, années marquées par d’autres pandémies - grippe asiatique et grippe de Hong Kong - (qui firent respectivement 100.000 morts en France et 2 millions dans le monde, puis 31.000 morts en France et 1 million dans le monde) le temps qui passe ne fasse pas tomber dans l’oubli celle de 2020.

Pourvu que les enseignements de tout cela demeurent et que nous reconstruisions un monde moins fou.

Sans doute fallait-il -sans fatalisme aucun- se retrouver face à l’inextricable pour faire le choix de l’humilité.

La bonne nouvelle c’est que la science, ces derniers mois, n’a jamais été aussi vite. Et l’autre bonne nouvelle c’est que les dirigeants ont fait preuve d’un courage, d’une agilité, d’une souplesse et d’une inventivité extraordinaires. Nous allons travailler différemment, vivre sans doute différemment, produire différemment, importer aussi d’une autre façon, s’affranchir d’une dépendance à certains marchés, promouvoir l’innovation, la consommation locale. (Non pas avec une vision à la Piketty mais plutôt à la Richelieu…).

Et les associés de Grant Thornton, vigies et sentinelles, sauront comme toujours guider chaque « navire » vers un phare bienveillant quelle que soit la force de la tempête…