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Tendances
 
 
 
 
Benjamin PONDÉ
Responsable de l’offre Investigations et Forensic
Business Risk Services
 
 
Êtes-vous sûr de disposer de l’investigateur
dont vous avez besoin ?


Vous avez des soupçons de fraude impliquant un poste sensible de votre organisation ?
Le suspect a effacé de son ordinateur toute trace de ses agissements ?
Vous avez eu une alerte pour corruption ?
Vous souhaitez pouvoir utiliser votre enquête et ses preuves devant un tribunal ?
Vous voulez savoir pourquoi la file d’à côté avance toujours plus vite que vous ?

Si vous répondez OUI à l’une de ces questions, alors vous avez besoin d’une vraie investigation Forensic et non pas d’un Audit.
De nos jours, les investigations Forensic sont encore méconnues car le premier réflexe des directeurs de l’Audit des grands groupes français est d’appliquer la méthodologie d’Audit pour le traitement d’une enquête interne.

Il s’agit à mon sens d’une erreur…

La méthodologie d’Audit n’est pas adaptée à ce genre d’investigations car elle part du risque général (le fonctionnement de l’entreprise) et tend vers le particulier (le sujet de l’enquête).

Or, la faille d’un système ne produit pas l’infraction, cette dernière trouve son origine auprès d’une ou plusieurs personnes qui exploitent une faiblesse pour leur profit personnel. C’est de cet individu que commence l’enquête Forensic qui grandira en cercles concentriques de plus en plus larges jusqu’à avoir couvert la totalité de l’infraction. Lors d’une investigation Forensic, les enquêteurs débutent leur enquête par le prisme de l’individu.

Ils récoltent des informations contenues dans son environnement le plus proche pour en déduire sa psychologie qui nous indiquera alors où et comment chercher les preuves. Là où l’Audit va pointer une faille dans les procédures, le Forensic va tenter de comprendre le but personnel du suspect et remonter la chronologie de ses actes. En Audit, le fonctionnement interne est l’élément central des investigations, en Forensic, il n’est que le décor planté autour de l’acteur. Les enquêteurs Forensic mènent une investigation sur une personne afin d’établir des faits opposables.

La personnalité et les motivations du suspect sont donc des informations nécessaires pour mener à bien cette enquête. Afin de les découvrir, les enquêteurs vont devoir récupérer les données presque personnelles du sujet contenues dans son matériel informatique. Un portrait sera établi et le mobile s’en dégagera. Nous aurons donc une hypothèse solide de travail qui nous permettra d’élargir les recherches en fonction de l’antériorité des faits, de leur portée, de l’intervention d’éventuels complices, etc…

Pour en arriver là, l’équipe a besoin de son ordinateur, son téléphone et ses mails. C’est un jeu du chat et de la souris. Le suspect peut être tenté de cacher ou d’effacer les preuves de ses agissements. Pour cela, nous disposons de puissants outils. Partition cachée ou formatée, messages cryptés, documents effacés ou cachés, autant d’astuces que l’investigateur Forensic a appris à repérer et à déjouer qui lui permettent d’avoir toujours un coup d’avance. Parfois, c’est un lourd volume de données à analyser. Comment trouver le mail incriminant parmi des millions ? Là encore, des logiciels Ediscovery nous assistent pour trouver l’aiguille dans la meule de foin en un temps très court. Là où l’Audit travaille sur des échantillons statistiques, l’investigateur utilise le profilage et l’analyse systématique de l’ensemble des données.

Les techniques de recherche de Corporate Intelligence entrent ensuite en scène, informations des réseaux sociaux et celles des bases de données ouvertes. Les prises illégales d’intérêt et les trafics d’influence n’y résisteront pas. On pourrait penser que les différences entre l’Audit et le Forensic s’arrêtent au stade des investigations numériques. Il subsiste une autre différence de taille, les entretiens.

Un auditeur tente d’évaluer le bon suivi des protocoles en instaurant la confiance pour s’assurer de la collaboration de son interlocuteur. En Forensic, c’est un entretien de témoins. L’entretien de la personne visée est tout autre car elle peut être incriminée pour des faits pouvant impliquer son renvoi pour faute grave voire sa responsabilité pénale. Les enjeux sont bien différents. Cet entretien demande d’employer des techniques et une stratégie bien particulières car notre interlocuteur va instinctivement chercher à se défendre. La négation sera son premier réflexe, les mensonges et les demi-vérités viendront par la suite. Accumulant les incohérences, il sera bien vite acculé dans ses déclarations et ne pourra résister à l’exposé des faits. C’est une partie d’échecs où chacun avance ses pions cherchant à dérouler sa stratégie. L’un cherche à sauver son roi alors que l’autre ne cherche qu’à établir la vérité sur l’échiquier.

L’Audit et le Forensic ont toutefois en point commun la notion d’investigation. Nous sommes les cousins d’une même famille, liés par le respect strict des règles, l’intégrité, l’objectivité, et la gestion de la preuve.

Et pour finir sur une complète franchise, j’admets que le Forensic n’est malheureusement d’aucune utilité pour répondre à la dernière question…

 
 
 
 
 
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