Crispation ou crise « passion » ?
«La réforme, oui ! La chienlit, non ! » : une déclaration de De Gaulle en 68, en ouverture du conseil des Ministres, rapportée par Georges Pompidou, alors chef du gouvernement. Cette locution, méconnue du grand public, suscita bien des commentaires…
Je laisse aux curieux et investigateurs le soin de découvrir l’étymologie de l’expression (qui m’a bien fait rire, soit dit en passant).
En 2020, hé bien on y revient. Le cocktail fatal « réforme des retraites, syndicats, gouvernement » a eu raison des vacances de Noël, de l’épiphanie et des soldes. Un vrai sujet de philo au baccalauréat, me semble-t-il : « l’histoire se répète-t-elle ? »… Oui, inlassablement dans certains cas. Car les mêmes causes produisant les mêmes effets, les meutes disciplinées se transforment en lycanthropes dès la tombée de la nuit un soir de pleine lune. Et la France se fait donc aujourd’hui à une violence sociale assez inédite. Les régimes spéciaux, le pouvoir d’achat et l’âge pivot sont autant d’indicateurs qui montrent combien l’équilibre d’une nation passe par une convergence du discours politique face la réalité économique.
Pas besoin d’être grand clerc pour penser cela me direz-vous mais c’est quand même plus facile à dire qu’à faire. Alors moi, je choisis l’optimisme…
Parce-que nous sommes français, nous sommes râleurs dans l’âme, par principe et par nos gènes. Parce que nous sommes français, nous aimons le débat et la fougue libertaire. Parce que nous sommes français nous descendons dans la rue, par idéalisme… Soit.
Mais cela laisse perplexe le Monde entier, avec des nations qui sont si envieuses de notre qualité de vie, de notre système social et de notre liberté d’expression, de nos entrepreneurs, de nos modèles d’entreprises. Une fois encore, je choisis l’optimisme. Autorisons-nous à envisager une tournure favorable des choses et une convalescence apaisante. La passion ne dure qu’un temps. Et étymologiquement, en ouvrant le petit Robert, il vaut mieux passer à autre chose ! Les projets d’investissements issus du « Choose France » qui a eu lieu à Versailles ces jours-ci démontrent une fois encore, si besoin il était, la forte attractivité de l’hexagone.
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