|
|
|
|
Robert DAMBO |
Président
de Grant Thornton France
|
|
|
|
|
|
« Les jeunes générations sont dans une dimension différente au temps, la planète et à l'autre »
Pour sa 6ème édition, le Sommet de l’Economie, animé par Vincent Beaufils, Directeur de la rédaction de Challenges, s’est intéressé aux Millenials avec une thématique volontairement explosive, « Réinitialiser le capitalisme ». Rien que cela. Au centre du débat, la relation parfois agitée des jeunes générations avec le monde de l’entreprise. Sur scène, Robert Dambo, Président de Grant Thornton distille quelques réflexions.
Objectif : sortir du « bullshit speech ».
Au sein de Grant Thornton, la moitié des équipes abrite des millienials. Autrement dit des jeunes de moins de 35 ans. Inévitablement, cela rebat les cartes du fonctionnement traditionnel de l’entreprise, « Nous avons certes des jeunes très engagés, avec de fortes ambitions de carrière, désireux de concilier aussi vie professionnelle et vie personnelle. Mais pas seulement : nous devons aussi gérer plusieurs difficultés, en particulier le turnover de cette population. Nous devons désormais prendre en compte le fait qu'une part des jeunes a envie d'interrompre sa carrière pour vivre des expériences nouvelles comme un tour du monde ou une expatriation », introduit Robert Dambo.
Alors comment faire pour conserver le plus longtemps possible ces talents ? D’abord, comprendre les raisons qui poussent ces derniers à mettre à un terme à leur aventure professionnelle. « Quand nous interrogeons nos jeunes collaborateurs sur les causes pour lesquelles ils pourraient quitter l'entreprise, ils répondent à plus de 50% que c'est la rémunération qui entrerait en ligne de compte ; seulement 8% d'entre eux partiraient pour des questions liées à l'éthique » poursuit Robert Dambo. Le niveau de rémunération compte, notamment dans un secteur aussi compétitif et concurrentiel que celui des services professionnels. La guerre des talents est féroce, mais pas uniquement sur le plan pécunier.
Question de sens
Outre la rétribution donc, c’est bien le sujet du « sens » qui a les faveurs de cette jeune population. Effectivement, la question de l'impact de l'entreprise sur la société et l'environnement est aussi devenue un puissant facteur de motivation et de fidélisation pour ces derniers. Afin d’avancer sur ce point sensible et encore peu exploré par les organisations qui se cherchent « une raison d’être », l’implication du top management est fondamental. « Les jeunes générations sont dans une dimension différente au temps, à la planète et à l'autre. Ne pas tenir compte de leur avenir, c'est quelque part ne pas les respecter, et ça, ça les fait fuir. Face à ces changements, il faut que les entreprises joignent la parole aux actes » assène Robert Dambo.
|
|
|